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    Si vous pensiez que chercher des preuves d’extraterrestres sur Google c’était déjà chelou, attendez de voir ce que Gary McKinnon a fait ! Ce mec de 35 ans a tout simplement décidé de s’inviter sur les serveurs de la NASA et du Pentagone pour vérifier par lui-même si les petits hommes verts existaient. Et devinez quoi ? Il a trouvé un fichier Excel intitulé “Non-Terrestrial Officers”… du coup, soit la NASA gère une flotte spatiale secrète, soit quelqu’un a un sens de l’humour cosmique !


    Gary McKinnon en juillet 2006, l’homme qui cherchait E.T. et a trouvé des mots de passe vides

    Vous vous demandez comment un simple admin sys écossais a réussi à infiltrer les ordinateurs les plus secrets de la planète avec la finesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine ? Comment il a fait trembler le Pentagone tout en restant en pyjama dans son salon londonien ? Et surtout, qu’est-ce qu’il a bien pu découvrir pour que les Américains veuillent l’envoyer 70 ans en taule ? Accrochez-vous, parce que l’histoire de Gary McKinnon, c’est du délire !!

    Entre génie informatique et obsession pour les extraterrestres, entre failles de sécurité pathétiques et révélations troublantes, ce mec a transformé sa passion pour les petits gris en cauchemar géopolitique. Et le plus fou, c’est qu’il a peut-être eu raison depuis le début. Surtout quand on voit que le Pentagone reconnaît maintenant officiellement l’existence des UAP (Unidentified Aerial Phenomena).

    Bref, installez-vous confortablement, on va plonger dans l’une des affaires de hacking les plus dingues de l’histoire moderne !

    Gary McKinnon, né le 10 février 1966 à Glasgow, c’est le profil type du geek des années 90. Vous savez, le mec introverti qui préfère les ordinateurs aux humains, qui passe ses nuits devant un écran CRT à se bousiller les yeux, et qui développe des obsessions que personne d’autre ne comprend. Sauf que sa fixation à lui, c’était pas les jeux vidéo ou la programmation… c’était les ovnis.

    Tout a commencé à 14 ans quand ses parents lui ont offert une Atari 400. Pendant que les autres gamins jouaient à Pac-Man, Gary décomposait le code, apprenait à programmer, et dévorait tout ce qui traînait sur l’informatique. Mais son vrai kiff, c’était l’ufologie. Ce mec était convaincu que les gouvernements cachaient des preuves de vie extraterrestre, et que quelque part dans leurs ordinateurs, il y avait forcément des fichiers qui le prouveraient. Spoiler alert : il n’avait pas tort !

    En 2001, Gary a alors 35 ans et vit chez la tante de sa copine dans le nord de Londres. C’est pas franchement la vie de rêve, mais ça lui permet de passer ses nuits à faire ce qu’il préfère c’est à dire fouiner sur internet à la recherche de preuves que nous ne sommes pas seuls dans l’univers. Admin système de profession (il a bossé pour des petites boîtes), il a les compétences techniques, mais surtout une obsession qui va le pousser beaucoup plus loin que le simple amateur éclairé.

    Sa mère, Janis Sharp, le décrit comme “un homme talentueux et extraordinaire” dans son livre “Saving Gary McKinnon: A Mother’s Story” publié en 2013 chez Biteback Publishing. Mais à l’époque, elle n’imaginait pas que son fils allait devenir l’homme le plus recherché par les autorités américaines. Elle raconte qu’en mars 2002, juste avant son arrestation, elle avait dit à son mari : “C’est incroyable que Gary ait atteint 35 ans sans se droguer ou avoir de gros problèmes.” Elle aurait mieux fait de toucher du bois !

    Le truc avec Gary, c’est qu’il ne se contente pas de lire des forums sur les ovnis ou de regarder X-Files en boucle. Non, lui, il veut des preuves concrètes. Et il sait où les chercher : dans les ordinateurs du gouvernement américain ! Parce que s’il y a bien un endroit où on cache des secrets sur les aliens, c’est forcément là-bas. Logique imparable de geek autiste (on y reviendra).

    Pour comprendre comment Gary a réussi son coup, faut se replonger dans le contexte de l’époque. En 2001-2002, internet c’était encore le Far West. La cybersécurité était balbutiante, et les organisations gouvernementales n’avaient pas encore pris la mesure du danger que représentaient les hackers. C’était l’époque bénie où “motdepasse123” était considéré comme une protection suffisante.

    J’ai vécu cette époque, et franchement, c’était n’importe quoi. Les mots de passe par défaut, les systèmes non patchés, les ports ouverts à tous vents… Si vous aviez un minimum de connaissances techniques et beaucoup de temps libre, vous pouviez vous balader sur les réseaux comme dans votre jardin. Gary l’avait bien compris, et il en a profité à fond !

    Son outil de prédilection c’était le livre “The Hacker’s Handbook” qu’on trouvait en librairie pour 20 balles et grâce auquel il a appris à hacker la NASA. Ça vous donne une idée du niveau de sécurité de l’époque et du niveau technique du mec.

    Mais Gary n’était pas un cybercriminel traditionnel. Il n’était pas là pour voler des cartes de crédit, faire du chantage ou défigurer des sites web avec des messages débiles. Lui, il avait une mission : trouver des preuves que les extraterrestres existent et que les gouvernements nous cachent la vérité. Une quête noble, en quelque sorte. Enfin, noble mais illégale, faut pas déconner non plus.

    Sa technique était d’une simplicité désarmante. Il a écrit un petit script en Perl (le langage des vrais geeks de l’époque) qui lui permettait de scanner jusqu’à 65 000 machines en moins de 8 minutes et son idée c’était de trouver les ordinateurs qui utilisaient encore les mots de passe par défaut ou, mieux encore, qui avaient carrément pas de mot de passe.

    Et il en a trouvé ! Beaucoup. Énormément ! Au point de se demander si les administrateurs système de la NASA et du Pentagone n’étaient pas payés pour laisser leurs systèmes ouverts ^^. Parce que franchement, laisser des ordinateurs militaires accessibles avec un login “admin” et un mot de passe vide, c’est soit de l’incompétence crasse, soit de la haute trahison. Ou alors ils étaient tous partis en pause café permanente.

    Gary a alors découvert que la NASA utilisait des blocs d’adresses IP publiques pour ses ordinateurs. Autrement dit, ces machines étaient directement accessibles depuis internet, comme si vous mettiez votre frigo connecté en accès public. Première erreur monumentale. Ensuite, il a constaté que ces ordinateurs utilisaient NetBIOS, un protocole Windows pas franchement sécurisé, et utilisant le port 139.

    Mais le pompon, c’est quand il a trouvé 255 machines au Johnson Space Center, dans le fameux Building 8 (le studio photo de la NASA, Room 183), où il pouvait se connecter en tant qu’administrateur avec un mot de passe… vide. Oui, vous avez bien lu. Vide. Nada. Que dalle. Comme dans “il suffisait de taper ‘admin’ et d’appuyer sur Entrée”. La room 183, c’est là que sont traitées toutes les images satellites de la NASA.

    J’ai beau avoir vu des trucs débiles en informatique (genre des post-it avec les mots de passe collés sur les écrans), là ça dépasse l’entendement. La NASA, c’est à dire des mecs qui envoient des fusées dans l’espace, qui calculent des trajectoires interplanétaires avec une précision de malade, et qui n’arrivent pas à mettre un mot de passe sur leurs ordinateurs, c’est fort de café comme disent les boomers !

    Une fois connecté, Gary installait alors un logiciel appelé “Remotely Anywhere”. C’est un outil de prise de contrôle à distance parfaitement légal, qu’utilisent les administrateurs système pour maintenir à jour leurs machines. Sauf que Gary, lui, il l’installait sur des ordinateurs qui ne lui appartenaient pas. Détail technique qui va lui coûter cher mais sur le moment, ça lui permettait d’explorer les systèmes tranquillement depuis son salon, en sirotant son thé.

    Avec cet outil, il pouvait explorer les systèmes, transférer des fichiers, effacer des données, surveiller l’activité… Bref, il était chez lui. Et personne s’en rendait compte. Pendant 13 mois (entre février 2001 et mars 2002), Gary s’est ainsi baladé dans 97 ordinateurs appartenant à la NASA, au Pentagone, à l’armée de terre, à la marine, à l’armée de l’air, et même à des entreprises privées de la défense. C’était Disneyland !!

    C’est à ce moment là que ça devient vraiment intéressant. Parce que pendant ses 13 mois d’exploration, Gary ne s’est pas contenté de se balader sur les serveurs pour le plaisir. Il cherchait quelque chose de précis à savoir des preuves de l’existence d’une technologie extraterrestre récupérée par les gouvernements. Et il a trouvé des trucs. Des trucs vraiment troublants.

    Premier élément, un fichier Excel intitulé “Non-Terrestrial Officers”. Dedans, on peut y lire des noms, des grades, des affectations et quand Gary a cherché ces noms dans les bases de données publiques de l’armée américaine, il n’a rien trouvé. Ces “officiers” existaient officiellement nulle part. Alors, erreur de saisie ? Code interne pour un projet secret ? Ou vraiment des officiers affectés à des missions… non-terrestres ? Genre sur la Lune ou Mars ??? Allez savoir !

    Deuxième découverte de Gary, un autre fichier avec des onglets intitulés “Material transfers between ships”. Gary a trouvé une liste de 8 à 10 noms de vaisseaux. Là encore, aucune trace de ces navires dans les registres publics de la Navy. Des vaisseaux fantômes pour naviguer sur la mer ? Ou des vaisseaux d’un autre type ? Genre spatiaux ? Le mec en tout cas, était persuadé d’avoir mis la main sur la preuve d’une flotte spatiale secrète. Rien que ça !

    Mais le clou du spectacle, c’est ce qu’il a découvert dans les serveurs du Building 8. Vous vous souvenez de ce bâtiment ? C’est là que la NASA traite ses images satellitaires. Et selon plusieurs témoins (dont Donna Hare, une ancienne contractante de la NASA qui a témoigné publiquement), c’est aussi là qu’on “nettoie” ces images pour en retirer tout ce qui pourrait ressembler à des ovnis.

    Gary a trouvé un dossier intitulé “Unfiltered”, rempli d’images satellites non retouchées. Et dans ce dossier, il a vu quelque chose qui l’a marqué à vie : l’image d’un objet argenté flottant au-dessus de l’hémisphère nord. Aucune soudure visible, aucun rivet, aucune référence à sa taille. Un objet parfaitement lisse et manifestement pas fabriqué par l’homme.

    “J’avais le contrôle de leur bureau à distance, et en ajustant la résolution couleur à 4 bits et la résolution d’écran au minimum, j’ai pu voir brièvement une de ces images”, raconte Gary. “C’était un objet argenté, en forme de cigare, avec des sphères géodésiques de chaque côté. Il n’y avait pas de soudures visibles ni de rivets.” Le problème c’est qu’avec sa connexion 56k de l’époque, impossible de télécharger l’image en haute résolution. Frustrant !

    Alors, fake ? Erreur de traitement ? Ballon météo ? Ou vraiment quelque chose d’extraordinaire ? Gary était convaincu d’avoir mis le doigt sur LA preuve que tout le monde cherche depuis des décennies. Mais sans l’image en haute résolution, impossible de prouver quoi que ce soit. C’est ballot quand même !

    Et Gary avait un problème : il n’était pas un hacker professionnel. C’était un amateur passionné, certes doué, mais amateur quand même. Et les amateurs font des erreurs de débutant qui feraient pleurer de rire n’importe quel script kiddie d’aujourd’hui.

    Première erreur, comme je vous le disais, il a utilisé son vrai nom et sa vraie adresse email pour télécharger “Remotely Anywhere”. Oui, ce mec qui venait de commettre le plus gros hack militaire de l’époque a utilisé son vrai email pour télécharger ses outils. C’est comme braquer une banque avec sa carte d’identité épinglée sur sa chemise. Lui-même l’admet : “Dieu sait pourquoi j’ai utilisé ma vraie adresse email.”

    Deuxième erreur, il a laissé des messages. Et pas des messages très discrets. Des trucs du genre : “Your security system is crap. I am Solo. I will continue to disrupt at the highest levels.” Signé “Solo”, son pseudonyme. C’est sûr qu’avec des messages pareils, il n’allait pas passer inaperçu.


    Gary “Solo” Mckinnon

    Troisième erreur, il s’est connecté au mauvais moment. Un jour, alors qu’il explorait tranquillement le Johnson Space Center, quelqu’un d’autre s’est connecté sur la même machine. Gary a vu le curseur bouger tout seul, ouvrir le gestionnaire de tâches, et repérer “Remotely Anywhere” dans la liste des processus. Moment de panique totale ! Connexion coupée immédiatement. Trop tard, il était grillé.

    À partir de là, c’était foutu. Les autorités américaines ont remonté la piste, trouvé le logiciel, identifié l’adresse email utilisée pour l’acheter (avec son VRAI NOM dessus), et le tour était joué. Gary McKinnon était cramé comme un rôti de bœuf trop cuit. En plus, après le 11 septembre, il a continué ses intrusions et a même supprimé des fichiers critiques à la station navale d’Earle, paralysant 300 ordinateurs. Pas malin du tout notre petit Gary.

    Après les attentats du 11 septembre les États-Unis sont en mode parano maximum, et là, ils découvrent qu’un hacker étranger se balade depuis 13 mois dans leurs systèmes les plus sensibles. Pas de bol, Gary. Vraiment pas de bol.

    Le 19 mars 2002, Gary McKinnon est arrêté à son domicile londonien par la National Hi-Tech Crime Unit. Inculpé de 7 chefs d’accusation pour intrusion informatique, il risque jusqu’à 70 ans de prison s’il est extradé vers les États-Unis.

    Les dégâts sont impressionnants puisque Gary a infiltré un peu moins de 100 ordinateurs appartenant à la NASA, au Pentagone, à l’armée de terre, à la marine, à l’armée de l’air, et même à des entreprises privées et a mis hors service le réseau de Washington de l’armée de terre pendant 3 jours, paralysant plus de 2000 ordinateurs.

    Le coût total de ce hack ? Entre 700 000 et 1 million de dollars selon les estimations. Pas énorme pour un budget militaire américain (ils dépensent ça en stylos), mais symboliquement énorme pour l’ego américain. Un geek britannique en plus ! L’humiliation est totale !

    Mais Gary ne va pas affronter seul la machine judiciaire américaine. Il a un atout de taille : sa mère, Janis Sharp. Cette femme, musicienne et famille d’accueil, va se transformer en véritable bulldozer médiatique. Elle va mener une campagne de 10 ans pour sauver son fils, apprenant sur le tas les ficelles du lobbying et de la communication.

    Son livre “Saving Gary McKinnon: A Mother’s Story” raconte cette bataille épique. Elle y décrit comment elle a découvert que son fils “talentueux et extraordinaire” était devenu l’homme le plus recherché par les autorités américaines. Elle raconte aussi les moments de désespoir, les menaces de suicide de Gary (qui a tenté de se pendre), et sa détermination à jamais abandonner. Une vraie lionne !

    Ce qui est fascinant dans cette affaire, c’est le soutien que Gary va recevoir. Des personnalités du monde entier vont se mobiliser pour lui. Et pas n’importe lesquelles ! On parle du gratin du showbiz britannique et même au-delà.

    Sting et sa femme Trudie Styler comptent parmi ses premiers soutiens. Le chanteur de Police, lui-même adepte des causes humanitaires, va utiliser sa notoriété pour sensibiliser l’opinion publique. Il déclare publiquement que l’extradition de Gary serait “disproportionnée et cruelle”.

    Mais c’est David Gilmour, le guitariste légendaire de Pink Floyd, qui va faire le geste le plus fort. Non seulement il finance les frais psychiatriques de Gary (environ 10 000 livres sterling), mais en 2009, il enregistre une version de “Chicago” de Graham Nash avec de nouvelles paroles écrites par Janis Sharp. La chanson s’appelle “Chicago - Change the World” et devient l’hymne de la campagne. Les bénéfices sont reversés à la défense de Gary.

    L’un des plus grands guitaristes de l’histoire du rock qui enregistre une chanson pour sauver un hacker écossais obsédé par les ovnis. Y’a que dans la vraie vie que des trucs pareils peuvent arriver. Si c’était dans un film, on dirait que c’est too much !

    La liste des soutiens est impressionnante : Julie Christie, Peter Gabriel, The Proclaimers, Bob Geldof, Chrissie Hynde (The Pretenders), Stephen Fry, Terry Waite… Et même des politiques : David Cameron (alors chef de l’opposition), Boris Johnson (maire de Londres), Nick Clegg, et des dizaines de parlementaires britanniques de tous bords. Même le Daily Mail le soutient, c’est dire !

    Tous militent pour la même chose à savoir que Gary soit jugé au Royaume-Uni plutôt qu’extradé vers les États-Unis. Parce que tout le monde comprend bien qu’une fois là-bas, avec le climat post-11 septembre et les prisons de haute sécurité américaines, il va morfler sévère.

    En 2007, coup de théâtre, Gary McKinnon est diagnostiqué avec le syndrome d’Asperger. C’est Simon Baron-Cohen, le cousin de Sacha Baron Cohen (oui, Borat !), expert mondial de l’autisme à Cambridge, qui l’identifie après avoir vu Gary à la télé. Après 3 heures d’examen approfondi, le diagnostic tombe : Gary est autiste Asperger.

    Ce diagnostic va changer la donne parce que soudain, on ne parle plus d’un dangereux cybercriminel, mais d’un homme vulnérable, obsessionnel, qui a agi par passion plutôt que par malveillance. Et les experts psychiatriques sont formels : une extradition vers les États-Unis, avec la perspective de décennies en prison, représenterait un risque suicidaire majeur. Gary a déjà tenté de se suicider et menace de recommencer.

    Le syndrome d’Asperger explique beaucoup de choses. L’obsession pour les ovnis, la capacité à passer des nuits entières devant un ordinateur sans dormir ni manger, le manque de conscience des conséquences de ses actes, l’utilisation de sa vraie adresse email (facepalm), et aussi ses compétences techniques exceptionnelles. Gary n’est pas un criminel, c’est un geek autiste qui a poussé sa passion un chouïa trop loin.

    Pour sa défense, c’est un game changer total. Difficile de diaboliser quelqu’un qui souffre d’un handicap reconnu et qui n’a jamais agi par appât du gain ou volonté de nuire. Il cherchait juste des aliens, pas à vendre des secrets d’État aux Russes ou aux Chinois. C’est con, mais c’est pas méchant.

    Pendant 10 ans, l’affaire McKinnon va empoisonner les relations entre le Royaume-Uni et les États-Unis. Trois gouvernements britanniques successifs vont se succéder (Blair, Brown, Cameron), chacun repoussant la décision finale comme une patate chaude. Les Américains maintiennent la pression, les Britanniques temporisent.

    Mais le 16 octobre 2012, Theresa May, alors ministre de l’Intérieur (et future Première Ministre désastreuse, mais ça c’est une autre histoire), met fin au suspense. Dans un discours historique à la Chambre des Communes, elle annonce qu’elle bloque l’extradition de Gary McKinnon.

    Ses mots sont sans ambiguïté : “Après un examen attentif de tous les éléments pertinents, j’ai conclu que l’extradition de M. McKinnon présenterait un risque si élevé qu’il mette fin à ses jours qu’une décision d’extrader serait incompatible avec les droits de l’homme de M. McKinnon.” Boom ! C’est non, et c’est définitif.

    C’est une victoire historique. David a battu Goliath. Gary McKinnon ne sera pas extradé, ne sera pas jugé aux États-Unis, et ne risque plus 70 ans de prison. Sa mère Janis éclate en sanglots de soulagement et ses supporters célèbrent cette victoire. Les Américains, eux, sont furax mais ne peuvent rien faire.

    Mieux encore, le 14 décembre 2012, le Crown Prosecution Service annonce que Gary ne sera pas non plus poursuivi au Royaume-Uni. Officiellement, les difficultés à monter un dossier viable et les faibles chances de condamnation justifient cette décision. Officieusement, tout le monde a compris que Gary avait assez souffert et que l’opinion publique était de son côté.

    L’affaire McKinnon était terminée mais ses implications allaient bien au-delà du sort d’un seul homme. Elle a changé la loi britannique sur l’extradition et créé un précédent important pour les personnes autistes face à la justice.

    Aujourd’hui, Gary McKinnon a 59 ans. Il vit tranquillement à Leicester, où il dirige une petite entreprise de référencement web appelée Small SEO. Ses tarifs sont modestes, 40 livres de l’heure, et il promet de faire apparaître vos sites sur la première page de Google en 5 ou 6 heures de travail. Son site web est basique mais fonctionnel, comme lui.

    L’homme qui a infiltré les serveurs les plus secrets de la planète gagne maintenant sa vie en optimisant des sites web pour des PME locales. Quelle trajectoire ! Mais Gary semble avoir trouvé sa voie, évite les gros clients (trop de stress), et mène une vie discrète.

    À côté de ça, il compose de la musique. C’est sa façon de canaliser son obsessionnalité vers quelque chose de constructif et légal et ses compositions sont disponibles sur SoundCloud sous son nom.

    Il donne parfois des interviews, participe à des conférences sur la cybersécurité (où il est accueilli comme une rock star), mais reste très discret sur ses découvertes et quand on lui demande s’il a vraiment trouvé des preuves d’extraterrestres, il répond invariablement la même chose : “J’ai vu ce que j’ai vu.” Mystérieux jusqu’au bout !

    La BBC a d’ailleurs annoncé qu’elle adaptait son histoire en téléfilm de 90 minutes, “The People v. Gary McKinnon”, produit par Wall to Wall et basé sur le livre de sa mère. Preuve que cette histoire continue de fasciner le public britannique et au-delà.

    Notez qu’en avril 2020, la Navy américaine a publié trois vidéos de pilotes observant des objets volants non identifiés aux performances impossibles. Les vidéos “FLIR”, “GOFAST” et “GIMBAL” montrent des objets qui défient les lois de la physique connue. En juin 2021, un rapport officiel du Pentagone a même confirmé l’existence de 144 cas d’UAP inexpliqués depuis 2004.

    En juillet 2023, David Grusch, ancien officier du renseignement militaire américain, a également témoigné sous serment devant le Congrès que les États-Unis possèdent des épaves d’origine “non humaine”. Il parle de programmes secrets de récupération et d’ingénierie inverse. Exactement ce que Gary cherchait en 2001 !

    L’AARO (All-Domain Anomaly Resolution Office), créé en 2022, publie maintenant régulièrement des images et vidéos d’UAP. En avril 2023, ils ont publié une vidéo d’un “orbe métallique” filmé par un drone MQ-9 au Moyen-Orient. L’objet n’a pas d’ailes, pas de propulsion visible, mais vole quand même. C’est chelou ^^

    Alors forcément, on se demande : et si Gary avait eu raison depuis le début ? Et si ce fameux fichier “Non-Terrestrial Officers” correspondait vraiment à quelque chose ? Et si ces images d’objets cigarriformes dans le Building 8 étaient authentiques ? Et si la NASA “nettoyait” vraiment ses photos comme l’a affirmé Donna Hare ?

    Officiellement, personne ne confirme. Les fichiers que Gary a consultés n’ont jamais été rendus publics (évidemment). La NASA et le Pentagone maintiennent que ses découvertes sont sans fondement mais le doute subsiste, surtout avec toutes ces révélations récentes.

    Ce qui est sûr, c’est que Gary a été un précurseur. Il cherchait des preuves d’une réalité que les autorités américaines reconnaissent aujourd’hui partiellement. Pas de quoi le disculper légalement, mais de quoi relativiser son “crime”. Il avait 20 ans d’avance sur le disclosure officiel !

    Voilà, Gary McKinnon restera dans l’histoire comme l’auteur du plus gros hack militaire de tous les temps mais aussi comme l’homme qui a failli révéler la plus grande conspiration de l’humanité. Enfin, c’est ce qu’il prétend. Et vu les révélations récentes, on est en droit de se poser des questions.

    Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, on découvrira que Gary avait raison sur toute la ligne et que ces “Non-Terrestrial Officers” existent vraiment. Que cette flotte spatiale secrète parcourt le système solaire. Que ces objets cigarriformes sans soudures sont bien réels. Et ce jour-là, les amis, on se souviendra du geek écossais qui a risqué sa vie pour la vérité. En attendant, il optimise votre SEO pour 40 balles de l’heure. C’est pas Hollywood, mais c’est la vraie vie !

    – Source :

    https://korben.info/gary-mckinnon-hacker-nasa-pentagone-ufo.html